DOSSIER
SUR LES ADJUVANTS DU BETON
4 . Modes d’action des adjuvants
5. Problèmes liés aux excès d’eau
6. Domaines d’utilisation des adjuvants
7. Les nouveaux types de béton rendus possibles grâce à l’existence des adjuvants
10- Pourquoi les plastifiants/Superplastifiants représentent près de 70% des adjuvants consommés
11. Les autres types d’adjuvants
· Inhibiteurs de corrosion
· Agents anti-retrait
· Agents de cohésion, colloïdes et produits de cure
12. Les Normes, la réglementation
13. Conclusions
14. Bibliographie
15 Lexique
On le définit d'après son action principale, même s'il a
plusieurs actions secondaires.
‑ la rhéologie
‑ la cinétique
d'hydratation (temps de prise et de durcissement)
‑ les performances mécaniques...
2- Pourquoi
utiliser des adjuvants de béton
Amélioration des conditions de mise en œuvre / Ouvrabilité
du béton plastique
Avec l’aide des adjuvants, on va pouvoir baisser considérablement
la teneur en eau des bétons tout en hydratant mieux le ciment disponible ;
le résultat est une augmentation des résistances finales
Car cette surface est
susceptible de se dégrader sous l’influence de certains facteurs tels
que : le manque de compacité, la perméabilité, les facteurs climatiques,
ou les agressions chimiques.
Les fissures , si elles se produisent , vont aussi limiter
la durabilité des bétons
Les adjuvants sont là pour limiter grandement ces risques notamment
en augmentant la compacité des bétons, et en protégeant les armatures par un
meilleur enrobage. Voir pour cela, la faible perméabilité des BHP, et leur
liaison parfaite aux armatures
Sans oublier la « cure » des bétons qui va
limiter les pertes d’eau trop rapides par la surface
3-
Classification
des adjuvants
Adjuvant qui, introduit dans l’eau de gâchage, a pour fonction principale, à même teneur en eau, de conduire à une augmentation de l’ouvrabilité d’un béton, mortier ou coulis, sans en diminuer les résistances mécaniques
Fluidifiant
Il peut aussi produire les 2 effets à la fois (réduction d’eau et augmentation de l’ouvrabilité)
II n'augmente toutefois pas de façon appréciable la teneur en air.
Le début de prise correspond au moment ou l’on constate une brusque augmentation de la viscosité de la pâte, et son échauffement ,
La fin de prise correspond au moment ou la pâte devient totalement rigide
Ceux qui agissent sur les autres propriétés
En contrepartie, la présence de bulles peut entraîner une chute des résistances mécaniques
Il s’agit de fluidifier le mélange de béton par dispersion rapide des particules de ciment qui sinon ont tendance à rester agglomérées au contact de l’eau seule
Cet effet dispersant est obtenu grâce à la répulsion électrostatique crée par la présence de molécules « plastifiantes » de signes identiques qui viennent se coller à la surface des grains de ciment
Les forces ainsi crées étant supérieures aux forces d’attraction des grains de ciment entre eux, la fluidification se produit sous l’influence du malaxage du béton
L’hydratation du ciment sera par le fait même beaucoup plus poussée ( rendement cimentaire de 80% au lieu de 60% pour un béton classique), ce qui explique le gain de résistance
Les retardateurs de prise
Il s’agit de ralentir la croissance des cristaux qui se forment lorsque le ciment commence à faire sa prise .
On incorpore pour cela un faible dosage de molécules qui vont ralentir la diffusion des ions à l’intérieur du mélange en formant une sorte d’enveloppe imperméable autour des grains de ciment:ainsi la formation des cristaux, et donc la prise sera beaucoup plus lente à se produire ; attention, si on dose trop fortement ces produits, on peut bloquer définitivement la prise.
L’efficacité dépendra du type de ciment , de la teneur en eau, et de la température extérieure
Les accélérateurs de prise
Il s’agit à l’inverse de favoriser la diffusion des
ions Calcium en rajoutant une concentration supplémentaire relativement
importante sous forme de sels , en général chlorures ou nitrates
Ces ions vont favoriser la cristallisation , ce qui va accélérer le
durcissement du mélange
Ces produits favorisent également la dissolution des éléments actifs comme la chaux et l’alumine, ainsi que l’hydratation de silicates
En hiver ils sont largement utilisés , sinon la prise est ralentie par le froid, et la nuit, le gel détruit les premiers hydrates formés…..
Certains additifs tensioactifs ayant une particularité de posséder une extrémité ayant une affinité avec l’air , et l’autre avec l ‘eau vont arriver à stabiliser un réseau dense de très fines bulles en leur évitant de se regrouper (on dit : en évitant la coalescence de ces bulles)
La plasticité du béton
est augmentée par la présence de ces fines bulles,
La quantité d’air entraîné dépend du dosage de
l’adjuvant, de la quantité des éléments fins, de la plasticité du béton,
de la vitesse et de la durée de malaxage, et de la vibration lors de la mise en
place
Ces produits agissent physiquement en bouchant les capillaires grâce à leurs particules hydrophobes à surfaces spécifiques élevées .Il se crée aussi des précipités insolubles par réaction avec la chaux : ces cristaux légèrement expansifs bouchent les capillaires
5-
Problèmes liés aux excès d’eau / La solution : les adjuvants
La maniabilité du béton conditionne la réussite de sa mise en oeuvre, et par conséquent, sa compacité
Cette compacité est étroitement liée à la composition du béton mais surtout à sa teneur en eau.
On peut avoir un béton fluide en ajoutant une quantité importante d'eau, nettement supérieure à celle nécessaire à l'hydratation du ciment. L'eau excédentaire, après durcissement du béton, s'évapore et laisse des pores rendant le matériau béton vulnérable à différentes agressions chimiques, en plus des caractéristiques mécaniques nettement amoindries.
Ainsi donc, la recherche de la
qualité et de la durabilité du béton passe toujours par l'amélioration de la
maniabilité et par la diminution de la teneur en eau.
L'excès d'eau de gâchage
est indésirable parce que les vides du mélange initial, remplis d'eau, se
transforment en espaces libres dès que l'eau non requise par l'hydratation
s'est évaporée. Et la quantité d'eau de gâchage est dans la réalité
toujours nettement plus importante que celle qu'exige l'hydratation ! Il
existe donc, même dans les conditions les plus favorables, un système de vides
considérable…
En d’autres termes, on peut dire que l’eau excédentaire
dans les bétons est néfaste,
car elle provoque de nombreuses
dégradations comme :
Retrait, gonflement, création de réseaux capillaires lors de la prise
Diminution des performances mécaniques ( voir courbe en fonction du rapport E/C)
Plus grande sensibilité au gel à cause de la porosité
Accroissement des risques de certaines dégradations chimiques : carbonatations, corrosions
Encrassement rapide des surfaces par moisissures diverses qui recherchent les porosités…
EVOLUTION DES RESISTANCES EN FONCTION DU RAPPORT E/C
Béton pour dallages (béton pompé, etc.
Béton maigre: blocs manufacturés
Béton routier.
Béton coulé sous l’eau pour diminuer le délavage
Béton très ferraillé
Sables manquant de fines.
Injection (coulis et mortiers).
Réalisation de bétons à compacité et donc durabilité élevée (pour ouvrages d’art par ex.)
Bétons à haute performance ( BHP)
Bétons auto-plaçants et auto-nivelants (tels ceux pour chape fluide)
en réduisant le dosage de l’eau ; ce qui peut aussi permettre de réduire les cycles d’étuvage
sans avoir recours aux accélérateurs de prise
Béton avec recherche d’un parfait enrobage des armatures
Domaine des
retardateurs de prise
Bétons mis en place sur de fortes épaisseurs : ouvrages d’Art, Barrages
(pour diminuer la chaleur d’hydratation dégagée, et donc les risques de fissures qui en découleraient)
Transports de béton sur de longues distances
Bétons injectés en continu
Parois moulées dans le sol
Reprises de bétonnage (pour coulages effectués par tranches décalées de plusieurs heures)
Mortiers stabilisés utilisables plusieurs jours sur chantier
Graves ciment que l’on veut pouvoir les laisser maniables plusieurs heures
Effet secondaire : amélioration des résistances mécaniques à long terme du fait
d’une meilleur hydratation des grains de ciment
Décoffrage rapide (réduction du temps de prise)
Bétonnage par temps froid
Mise du béton hors gel
En préfabrication : augmentation de la rotation des coffrages
Travaux d'étanchement, travaux à la mer (entre deux marées).
Réparations rapides, remise en circulation rapide des routes ou de pistes d’aéroports
Scellements.
Travaux maritimes. Travaux en montagne
Ouvrages exposés au gel, à l'action des eaux agressives.
Mortiers pour enduits
Chapes étanches pour cuvelage
Citernes‑Réservoirs‑Piscines- Fosses-Tuyaux
Galeries‑Tunnels et Travaux souterrains
Tous bétons pour assainissement et restant en contact prolongé avec l’eau
(surtout si sous pression)
Bétons apparents décoratifs lorsque l’on veut éviter les risques d’efflorescences
Ce sont des bétons très fluides , homogènes et stables qui peuvent être mis en place dans les moules et coffrages sans l’utilisation de vibration.
Ces nouveaux bétons n’ ont pu voir le jour que grâce à l’existence de superplastifiants de nouvelle génération : produits qui augmentent beaucoup la maniabilité des bétons sans risque de ségrégation des éléments
Ceci engendre un grand nombre d’avantages :aussi bien pour la rapidité de mise en place que pour la suppression de nombreux défauts de surface .Tous les intervenants y trouvent leur compte
Très rapidement, ils ont été adoptés en usine de préfabrication, car ils permettent la suppression des nuisances sonores.
Sur chantier, ils permettent de confectionner des bétons auto-nivelants pour les dallages ; et dans l’avenir ils seront de plus en plus utilisés par injection dans les coffrages verticaux
Ce sont des bétons qui ont vu le jour dans les années 1980 pour les ouvrages d’art et certaines structures exceptionnelles ; le principe est d’exploiter les dernières innovations techniques : fumées de silice, et nouveaux superplastifiants ; ceci de façon à réduire la teneur en eau tout en hydratant mieux les particules de ciment.
La fluidité de départ permet une bonne mise en place même en présence d’un forte densité de ferraillage . De plus, le béton peut être facilement pompé, sans nuire, par la suite à une montée en résistance rapide : en finale on arrive de 60 à 100 MPa
La compacité du béton est améliorée de façon spectaculaire avec ce principe.
Ce type de béton est mis en œuvre sur les ouvrages les plus connus : Pont de l’Ile de Ré, Grande Arche de la Défense, Pont de Joigny, Pont de Normandie, viaducs TGV, etc….
Dans le futur, les experts pensent que ce type de matériau permettra d’alléger les structures, ce qui engendrera une réduction des coûts de construction pouvant aller jusqu’à 20% de moins
Doses
d’emploi :
Ces produits ont des doses d’utilisation très diverses ; d’une façon générale, on peut indiquer :
Les plastifiants : 0,2à 0,5 % du poids de ciment au mètre cube de béton
Les superplastifiants :0,5 à 3%
Les accélérateurs : 0,5 à 3 %
Les retardateurs : 0,15 à 2 %
Les hydrofuges : 0,2 à 2%
Les entraîneurs d’air :0,02 à 0,2%
Plusieurs systèmes de doseurs sont mis à la disposition des utilisateurs d'adjuvants. Ils permettent une utilisation rationnelle et fiable de ces produits.
Les doseurs récents font largement appel à l'électronique et se présentent sous forme de deux types principaux.
Il s'agit de doseurs volumétriques dans lesquels une pompe centrifuge est associée à un compteur volumétrique. Un débitmètre, situé en aval de la pompe, décompte à chaque tour une certaine quantité de produit.
Cette gamme de doseurs peut être mono ou multiproduits. Sa précision, de l'ordre de 1 à 2%, est fonction du choix du débitmètre. La dose minimale de produit est généralement de 50 ml dans les doseurs standards. Toutefois, pour des applications très spéciales, il existe des doseurs atteignant une précision de 5 ml.
Il s'agit d'un système pondéral qui fait partie intégrante de la centrale à béton, pouvant être intégré au calculateur gérant les composants du béton.
Le principe est simple: un réservoir est suspendu à une jauge de contrainte fonctionnant soit par traction, soit par compression; la vidange du produit est commandée par une vanne électro-pneumatique .La précision de cette bascule est de l'ordre de 20 g.
Il convient de noter que les systèmes de dosage actuels comportent de nombreuses sécurités permettant d'alerter, en temps voulu, l'utilisateur en cas de fonctionnement défectueux.
Tout
d'abord il est indispensable lors de l'utilisation d'un adjuvant de s'assurer
que:
l'efficacité, ou fonction annoncée, est bien confirmée par des essais;
les caractéristiques de l'adjuvant ne sont pas trop pointues, ceci afin de
connaître les risques encourus sur le
chantier par tout écart de dosage, ou de qualité des matériaux;
les effets secondaires
sont acceptables;
les
dosages requis sont compatibles avec la précision du matériel de dosage fourni
la compatibilité ciment-adjuvant est bonne (ce qui dépend de plusieurs paramètres tels que : teneur en C3A, finesse de mouture, degré de sulfatation pour le ciment ; et pour les adjuvants : la longueur de chaîne du polymère, la teneur en sulfate résiduel, etc. )
Sur l’augmentation du retrait durant le durcissement du béton (particulièrement lors de l'emploi des fluidifiants, des entraîneurs d'air, des accélérateurs et des hydrofuges)
Ainsi qu'on peut le prédire d'après les effets exercés par le rapport eau‑ciment sur le retrait, les adjuvants qui augmentent les besoins en eau du ciment augmentent le retrait et ceux qui en diminuent les besoins, diminuent le retrait. Dans la proportion souvent utilisée comme accélérateur (2 pour cent en poids de la quantité de ciment), le chlorure de calcium peut augmenter le retrait dû au séchage dans une proportion pouvant atteindre 50 pour cent.
L'effet d'ensemble produit par l'emploi de béton à air occlus n'est pas une augmentation du retrait. Par contre,si on les utilise dans des proportions plus fortes qu'il n'est normalement prévu, certains adjuvants peuvent augmenter considérablement le retrait; aussi doit on apporter une grande attention aux proportions utilisées.
· Sur les résistances : perturbation du développement normal de la résistance finale du béton (ceci concerne particulièrement les entraîneurs d'air, les hydrofuges et les accélérateurs); c'est à dire action inverse de l'effet voulu sur la prise selon la quantité ajoutée (particulièrement lors de l'emploi d'entraîneurs d'air et d'hydrofuges);
· Sur la résistance chimique :résistance amoindrie aux eaux et aux sols ayant une agressivité chimique; risque de corrosion des armatures augmenté p.ex. dans le cas où l'adjuvant contient des chlorures.
une ouvrabilité fortement améliorée donc une parfaite
mise en place dans les coffrages
une meilleur pompabilité
un temps de vibration écourté, un ressuage limité( car
moins d’eau)
une plus grande cohésion, avec temps réduit de déchargement du camion
un bon maintien de la plasticité (slump) , même par
climat chaud
Un gain de résistance à tous les ages du béton
Des bétons plus durables, plus denses, et moins perméables
La possibilité d’économies de ciment
Des frais d’entretien réduits
Le retrait est dit « plastique » , car il se produit déjà au moment ou le béton commence tout juste sa prise,
Ceci met en œuvre plusieurs mécanismes complexes
Le premier responsable est lié à la tension superficielle de l’eau du béton
Lorsque l’eau contenue dans les pores du béton de très faible diamètre ( de 2, 5 à 50 nm) remplis d’eau commencent à s’évacuer , il se forme des ménisques incurvés qui tirent sur les parois de ces pores.
Si les pores sont de plus de 50 nm, ces forces deviennent négligeables, à l'inverse, si les pores sont plus petits que 2,5nm, ils ne laissent pas le ménisque d’eau se former
Ce sont donc des adjuvants qui agissent chimiquement en réduisant la tension superficielle de l’eau pour contrer ce mécanisme de départ qui provoque le retrait du béton
Domaines d’utilisation :
Tabliers de ponts, cuvelages divers, sols de parking, et tout type de sol à haute performance
ou les fissures sont particulièrement indésirables
Dans un béton récent, les armatures d'acier sont protégées de l'oxydation car elles se trouvent dans un milieu basique dont le pH est de l'ordre de 11, 5 à 12,5.
L'acier est alors recouvert d'une sorte de couche protectrice ;on dit qu'il est passivé.
Par la suite, à cause de la porosité interne et de la présence d'humidité, ce pouvoir passivant s'amenuise, et la corrosion des aciers va commencer: la rouille étant expansive, ceci peut créer des éclatements localisés aux endroits ou les épaisseurs d'enrobage sont trop faibles
( Par le passé , ceci était encore aggravé par le manque de connaissance qui engendrait de grossières erreurs de conception telles que : mauvais dosage de ciment, mauvaise vibration, mauvais enrobage des armatures, etc..)
Dans le béton précontraint la corrosion peut être plus grande et surtout plus grave que dans le béton armé ordinaire car les armatures utilisées ont un diamètre plus faible, elles sont soumises à de fortes tensions, et elles ont une structure et un état de surface différent (aciers spéciaux).
Certaines règles essentielles sont à respecter afin d'éviter ou de retarder au maximum la corrosion
- recouvrement et enrobage suffisant des armatures d'acier par le béton (au moins 2 cm) ;
- utilisation d'un liant assez fin (meilleure imperméabilité), à faible ressuage, stable, contenant assez peu de sulfates et très peu de chlorures (électrolytes) ;
- confection d'un béton compact, imperméable, homogène, à faible rapport E/C (mais plastique) ;
- conservation' humide après gâchage et pendant plusieurs jours (meilleure résistance, vitesse de carbonatation moins rapide).
Les adjuvants dits « anti-corrosion » parviennent à maintenir la couche protectrice passivante à la surface des aciers de renfort. Ces produits prolongent la vie des structures et sont très conseillés en zones humides
Ce sont des adjuvants qui trouvent leur utilité pour faciliter le pompage des bétons (réduction de la pression nécessaire) , augmentent aussi les possibilités de distances de pompage
Ils réduisent la ségrégation des bétons désactivés, et les risques de délavage du béton coulé sous l’eau
Ce sont des agents moussants très puissants; Ils produisent une mousse abondante qui va se stabiliser dans le béton , ce qui va faire baisser la densité ; ceci permettra des applications dans les formules de bétons allégés pour réhabilitation de planchers ( par ex : les colloïdes pour stabilisation de billes de polystyrène), ou avec d’autres formulations et de faibles teneurs en ciment pour remplacer des remblais de tranchées qui seront facilement réexcavables
Ces produits sont souvent cités parmi les adjuvants alors qu’ils ne sont pas incorporés à la masse du béton, mais pulvérisés à leur surface pour former un film protecteur continu qui va limiter le risques de fissuration par retrait d’eau rapide ( effets du vent et de la chaleur)
Ils sont fabriqués par les mêmes sociétés qui fournissent les adjuvants traditionnels ,et sont soumis également à la norme NF .
Leur rôle est particulièrement important dans les conditions extrêmes de vent et de chaleur ambiante
12
– La Normalisation des adjuvants
Prescriptions
générales de la Nouvelle Norme NF EN 934-2 :
Elle est évaluée par un examen visuel. Une ségrégation de l'adjuvant peut être tolérée . Les limites fixées par le fabricant doivent être respectées.
La couleur
Elle est évaluée par un examen visuel, elle doit être uniforme et similaire à la description fournie par le fabricant
Le composant actif
II est analysé par infrarouge selon la norme NF EN 480‑6 ; le spectre du composant actif doit être reconnaissable.
La densité relative
Elle est mesurée selon la norme ISO 758.et doit être encadrée dans une moyenne définie
L'extrait sec
conventionnel
C’est le taux de matières sèches compris dans l’adjuvant. Mesuré selon EN 480-8
II détermine le caractère acide ou basique à ± 1 près de l'adjuvant. II est mesuré selon la norme ISO 4316.
Mesurée selon ISO 1158 , elle doit être ≤0 ,1% en masse, ou à la valeur indiquée par le fabricant
La teneur en chlorures solubles
Mesurée selon EN 480-10, elle doit être ≤0 ,1% en
masse, ou à la valeur indiquée par le fabricant
La teneur en alcalins
Exprimée en Na2O équivalent, elle est mesurée selon la norme NF EN 480‑12.
Le comportement à la corrosion
Un adjuvant ne doit pas favoriser la corrosion de l'acier enrobé dans le béton.
prescriptions complémentaires
définissant les paramètres du
béton
j
Familles
Propriétés
Prescriptions complémentaires
d'adjuvants
_______________________________________________________________________________________
Réduction
d'eau
‑ Pour le béton adjuvanté :
≥ 5 % par rapport au béton témoin.
Plastifiant/
Résistance à la compression
- A
7 jours et à 28 jours : béton adjuvanté ≥110 % du béton témoin.
Réducteur d’eau
Teneur en air du béton frais
‑ Pour le béton adjuvanté :
≤ 2 % en volume au dessus de celle du béton témoin, sauf indication
contraire du fabricant
(à
consistance égale)
_____________________________________________________________________________________________________
Réduction d'eau
Pour le béton adjuvanté : ≥ 12 % par rapport au béton témoin.
Super
Résistance à la compression
‑A 1 jour : béton adjuvanté ≥ 140 % du béton témoin.
plastifiant
‑A 28 jours : béton adjuvanté ≥ 115 % du béton témoin.
Haut
réducteur d’eau
Teneur
en air dans le béton frais
‑ Pour le béton adjuvanté : ≤
2 % en volume au dessus de celle du béton témoin, sauf indication
contraire du fabricant
(à consistance égale)
_____________________________________________________________________________________________________
.
Augmentation de la consistance
‑ Augmentation de l'affaissement ≥ 120 mm par rapport aux (30
+/‑10) mm initiaux.
‑ Augmentation de l'étalement ≥ 160 mm par rapport aux (350
+/‑ 20) mm initiaux.
Super-
Maintien de la consistance
‑
30 minutes après l'ajout, la consistance du béton adjuvanté ne doit
pas tomber au dessous
de la valeur
Plastifiant
Haut
réducteur d’eau
Résistance à la compression
- A 28 Jours : béton adjuvanté ≥ 90 % du béton témoin.
Teneur en air dans le béton frais
- Pour le béton adjuvanté : ≤ 2 % en volume au dessus de celle du
béton témoin, sauf indication
contraire du fabricant
(à
rapport E/C égal)
______________________________________________________________________________________
Ressuage
- Pour
le béton adjuvanté: ≤ 50 % de celui du béton témoin.
Rétenteur
Résistance à la compression
‑ A 28 jours : béton adjuvanté ≥ 80 % du béton témoin.
d'eau
Teneur
en air du béton frais ‑ Pour le béton adjuvanté : ≤
2 % en volume au dessus de celle du béton témoin, sauf indication
contraire (à
consistance égale)
_____________________________________________________________________________________
Teneur en air du béton frais
‑ Pour le béton adjuvanté : ≥ 2,5 % en volume au dessus du
béton témoin.
‑ Teneur en air total : 4 à 6 % en volume.
Entraîneur
d'air
Caractéristiques
des vides d'air - Facteur d'espacement dans le béton
adjuvanté : ≤ 0,200 mm.
dans le béton durci
Résistance à la compression
-A 28 jours : béton adjuvanté ≥ 75 % du béton témoin.
(à consistance égale)
_______________________________________________________________________________________
Temps de début de prise
‑ A 20°C : pour le mortier adjuvanté : ≥ 30 minutes.
‑ A 5°C : pour le mortier adjuvanté : ≤ 60 % de celui du
mortier témoin.
Accélérateur
Résistance à la compression
‑ A 28 jours : béton adjuvanté ≥
80 % du béton témoin.
de prise
‑ A 90 jours : béton adjuvanté ≥ au béton adjuvanté
à 28 jours.
Teneur en air du béton frais
- Pour le béton
adjuvanté : ≤ 2 % en volume au dessus de celle du béton témoin, sauf
indication
contraire du fabricant
(à
consistance égale)
_______________________________________________________________________________________
Résistance à la compression
‑ A 20°C et 24 heures : béton adjuvanté ≥ 120 % du béton
témoin.
Accélérateur
‑ A 20°C et 28 jours : béton adjuvanté ≥ 90 % du béton
témoin.
de
‑ A 5°C et 48 heures : béton adjuvanté ≥ 130 % du béton témoin.
durcissement
Teneur en air du béton frais - Pour le béton adjuvanté : ≤ 2 % en volume au dessus de celle du béton témoin, sauf indication
contraire du fabricant
(à consistance égale)
_______________________________________________________________________________________
Temps de prise
-Début de prise : pour le mortier adjuvanté : ≥ à celui du
mortier témoin + 90 minutes.
-Fin de prise : pour le mortier adjuvanté : ≤ à celui du mortier témoin + 360 minutes.
Retardateur
Résistance à
la compression
‑ A 7 jours : béton adjuvanté ≥ 80 % du béton témoin,
de prise
‑
A 28 jours : béton adjuvanté : ≥ 90 % du béton témoin.
Teneur en air du béton frais -Pour le béton adjuvanté : ≤ 2 % en volume au‑dessus de celle du béton témoin, sauf indication
contraire du fabricant
(à consistance égale)
______________________________________________________________________________________
Absorption capillaire
‑ Essai sur 7 jours, après 7 jours
de conservation : pour le mortier adjuvanté : ≤
50 % en masse du
mortier témoin
Hydrofuge
‑ Essai sur 28 jours, après 90 jours de conservation : pour le
mortier adjuvanté: ≤ 60 % en
masse du
mortier témoin
de masse
Résistance à la compression
-
A
28 jours : béton adjuvanté ≥ 85 % du béton témoin.
Teneur en air du béton frais - Pour le béton adjuvanté ≤ 2% en volume au dessus de celle du béton témoin ,sauf
indication contraire du fabricant
(à consistance ou E/C égal)-
On peut affirmer que l'utilisation des adjuvants dans l'industrie du béton a littéralement bouleversé la technologie de ce matériau. Les adjuvants permettent :
Un contrôle de l'ouvrabilité du béton afin de pallier aux problèmes engendrés par les délais de transport ou de mise en oeuvre
Une accélération de la rotation des coffrages
Un temps de mûrissement restreint etc ....
L'implantation des adjuvants sur le marché a permis de faire naître une nouvelle génération de bétons plus durables, pratiquement exempts de porosité , mais surtout de rendre les bétons conventionnels plus faciles à mettre en œuvre
La nouvelle norme Européenne confirme et rationalise leur usage au meilleur profit de l’utilisateur final
SYNAD Syndicat des producteurs d’adjuvants 3 rue Alfred Roll 75849 PARIS CEDEX 17
CERIB Centre de recherche de l’industrie du béton à Epernon 28
Ecole Française du béton/Cimbéton 7 place de la Défense 92974 Paris La Défense cedex
Norme NF EN 934-2 diffusée par l’AFNOR , Tour Europe Paris La Défense
La durabilité des bétons par J Baron et J.P. Ollivier Presses des Ponts et Chaussées
Les bétons à haute performances par Y.Malier « «
La corrosion et la protection des aciers dans les bétons « «
Construire avec les bétons ouvrage CIMBETON Editions du Moniteur
Nouveau guide du béton G.Dreux et J.Festa Editions Eyrolles
La pratique des ciments mortiers et bétons M.Venuat Editions du Moniteur
15
- Lexique de certains termes du domaine des bétons adjuvantés
BAP Béton auto-plaçant ne nécessitant pas de vibration pour sa mise en place
BHP Béton de résistance mécanique comprise entre 60 et 100 Mpa
BTHP Béton à très haute résistance mécanique > 100 MPa
Compacité Rapport entre le volume théorique sans vide, et le volume apparent
Fines Eléments fins de dimension< 0,063 mm.
Fluage Déformation lente et irréversible du béton sous son propre poids, ou sous charge
Fluidifiant =Superplastifiant
Ressuage Remontée d’eau en surface d’un dallage si manque de cohésion du béton (si mauvaise formule)
Slump valeur en centimètre de l’affaissement d’un cône de béton réalisé à l’aide d’un cône métallique appelé « cône d’Abrams »